Il y a des rencontres qui changent le monde. La mélodie de Simon and Garfunkel, le génie des frères Lumière .. Et puis il y a Pierre et Gilles, deux sacrés personnages qui depuis les années 80 bouleversent les regards. L’un est photographe, l’autre peintre et l’union de leurs arts est devenue une signature artistique  mondialement reconnue. D’Eddy de Preto en passant par Etienne Daho ou Sylvie Vartan à Mireille Mathieu beaucoup ont eu droit à leurs portraits si uniques. Un lien indéfectible avec des artistes en tous genres mis à l’honneur avec “La fabrique des idoles”, une exposition pétillante qui leur est consacrée à la philharmonie de Paris jusqu’au 23 février 2020.

Apparitions divines

S’aventurer dans l’univers de Pierre et Gilles, c’est mettre les deux pieds dans une autre dimension. Visions psychédéliques, flashs colorés, une certaine modernité combinée à une imagerie plus classique, presque religieuse. Au centre de tableau, l’artiste. Magistral, sublimé comme l’apparition d’un saint, souvent entouré d’un halo lumineux. Miracle! Du portrait de photomaton pris sur le vif de leurs débuts ( celui d’Iggy Pop est iconique)  jusqu’aux  mises en scène toujours plus inventives qui font aujourd’hui leur renommée, P&J capturent l’aura de chaque artiste. Récent exemple, un Eddy de Preto en Petit Prince dans son château de bouées gonflables. Il y a chez le duo un côté fleuri presque kitsch que l’on adore. Une transformation des objets de quotidien chinés un peu partout en vénérables totems.

Des objets presque liturgiques mises à l’honneur dans cette exposition exceptionnelle à la Philharmonie de Paris. Les deux artistes se sont investi dans la création de cet événement conçue comme une installation musicale et visuelle qui dévoile les secrets de leur fabrique des idoles110 tableaux, clips, pochettes de disques viendront compléter cette joyeuse caverne d’alibaba. Prêt pour le voyage ?

Pierre et Gilles , La Fabriques des idoles                                                                                                                            Du 20 novembre au 23 février à la Philharmonie de Paris                                                                                         221 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris