Le compte à rebours est lancé ! Moins de 15 jours à patienter avant la sortie du très attendu thriller horrifique de Nicolas Winding Refn : The Neon Demon. En compétition au festival de Cannes, le réalisateur de « Drive » signe une fois de plus un film esthétique, inquiétant et poignant sur le (cruel) milieu du mannequinat…

the neon demon modzik

Fascination pour la symétrie, synthés électro, couleurs saturées, érotisme latent… C’est bien du Nicolas Winding Refn, mais avec une nouvelle approche : l’emploi de personnages principaux féminins. Après le surestimé Drive, le sous-estimé Only God Forgives, le réalisateur danois fait son grand retour à Los Angeles. The Neon Demon est une fantasmagorie très inspirée, sur l’obsession de la beauté. Entre fascination et répulsion, le cinéaste s’amuse à décliner la beauté sous diverses formes jusqu’à l’écœurement.

On y retrouve la sublime Jesse (Elle Fanning), jeune orpheline fraichement débarquée à Los Angeles, dont la beauté fascine et inquiète ses rivales. La jeune mannequin au visage d’ange, qui semble être la proie idéale, se révèle finalement ne pas être si innocente que cela. Loin des paillettes hollywoodiennes c’est un univers froid et hostile que nous dépeint Nicolas Winding Refn. À la manière d’un Dorian Gray, les jeunes wannabe mannequins se retrouvent obsédées par la quête de perfection pour pouvoir subsister dans l’industrie de la mode. Bien que le scénario pourrait tenir sur un ticket de métro (ce que les festivaliers de Cannes n’ont pas manqué de souligner), cela ne retire en rien l’esthétisme de ce cinéma psychédélique et expérimental. Entre fétichisme à la Kenneth Anger et atmosphère inquiétante à la David Lynch, The Neon Demon promet une belle claque visuelle sur un secteur encore trop peu représenté au cinéma.