Ils ont choisi ce nom car ils voulaient un nom qui claque, qui fasse rétro et qui comporte une dimension spirituelle. Plutôt logique, pour des popeux suédois bonhommes qui truffent leurs mélodies d’accents psych-blues.

 

Lars en a fait, du chemin, depuis son incursion au sein du groupe Raunchy. Celui qui a été star du metal à 10 ans a soudainement perdu, au lycée, le goût du cri primal. Il s’est ensuite aventuré du côté du rap, puis de l’électro. « Le hip-hop reste une importante part de moi. Ma découverte du maniement des boucles et des samples influence encore mes compositions actuelles. » Cette visite des styles n’est pas, selon lui, la marque d’une instabilité ou d’un manque de conviction. « Une chanson peut prendre mille directions. D’une manière presque magique, elle finit toujours par trouver une voie qui lui est propre. » Cet amateur de « mélodies, de café et de cigarettes » revendique comme influences principales « Brian Eno, Talking Heads, Aux Pairs, ESG, Serge Gainsbourg, Can, Shocking Blue, Empire of the Sun, Outkast, Wu-Tang Clan, des trucs variés qui ont en commun une certaine fragilité ». Pour monter son groupe, il s’est entouré de sa sœur Line et de deux vieux copains. Ils partagent un univers de doux dingues, amateurs de surréalisme, de Lewis Carroll, qui ne boudent pas quelques plaisirs psychédéliques de temps à autre. Leur premier opus évoque « les amours compliquées, la frustration, le tout en décalage de nos mélodies plutôt légères ».

Lars & The Hands of Light, The Looking Glass 

 

Par Jenny Bloch